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des baleinoptères.

que celle de plusieurs autres grands cétacées. Il vit dans la partie de l’Océan atlantique septentrional qui baigne l’Écosse, et par conséquent en-deçà du soixantième degré de latitude boréale ; d’ailleurs, il s’avance jusque vers le trente-cinquième, puisqu’il entre par le détroit de Gibraltar dans la Méditerranée. Il aime à se nourrir de clupées, et particulièrement de harengs et de sardines, dont on doit croire qu’il suit les nombreuses légions dans leurs divers voyages, se montrant très-souvent avec ces bancs immenses de clupées, et disparoissant lorsqu’ils disparoissent.

Il est noir ou d’une couleur noirâtre dans sa partie supérieure, et blanc dans sa partie inférieure. Sa longueur peut aller au moins jusqu’à vingt-six mètres, et sa circonférence à onze ou douze, dans l’endroit le plus gros de son corps[1]. Une femelle, dont parle Ascagne, avoit vingt-deux mètres de longueur. La note suivante donnera quelques-unes des dimensions les plus remarquables d’un rorqual de vingt-six mètres de long[2].

  1. MM. Olafsen et Povelsen disent, dans la relation de leur voyage en Islande (tome III, page 231 de la traduction françoise), que le rorqual est le plus grand des cétacées, et a une longueur de plus de cent vingt aunes danoises, ou de plus de quatre-vingts mètres. Mais c’est à la baleine franche qu’il faut rapporter cette dimension, qui n’a été attribuée au rorqual que par erreur.
  2. Longueur de la mâchoire inférieure, quatre mètres et demi ou environ.
    Longueur de la langue, un peu plus de cinq mètres.
    Largeur de la langue, cinq mètres.