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CHAPITRE PREMIER
LES POINTS D’APPUI DU PAGANISME AU IVe SIÈCLE
I. « L’Édit » de Milan. — II. L’Histoire-Auguste. — III. La Noblesse et le monde des écoles. — IV. Comment s’expliquent les répugnances de ces milieux : la prétendue rusticitas chrétienne ; les attaques, parfois excessives, à l’égard de la civilisation latine et du mos maiorum ; la difficulté d’assimiler la Bible ; les outrances de la propagande ascétique. — V. La religiosité païenne. Virius Nicomachus Flavianus. — VI. Offensive chrétienne contre le groupe des dévots. — VII. Les revisions de manuscrits d’œuvres classiques. — VIII. Trois documents significatifs des dispositions hostiles des lettrés païens. — IX. L’Asclepius du Pseudo-Apulée. — X. Un coup de boutoir du rhéteur Victorinus. — XI. La Vie des Sophistes d’Eunape de Sardes. — XII. Le cas d’Ausone et de Claudien.
I
Nous abordons une période nouvelle, celle de la première entente entre le christianisme et l’Empire.
Concerté en février 313, à Milan, par Constantin et Licinius, le fameux Édit — que nous connaissons, non pas en sa teneur authentique, mais d’après les rédactions quelque peu divergentes dues à Lactance[1] et à Eusèbe de Césarée[2] — inaugurait le système de la liberté, aussi bien pour les chrétiens que pour les non-chrétiens, en invoquant l’intérêt du bien public et la divinitatis reverentia.