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l’usage excessif des alcools décime nos populations ouvrières, tandis que la mise à la mode de l’absinthe menace d’abrutissement notre population bourgeoise.

La statistique de France fait voir qu’en 1853 quatre-vingt-trois aliénés par excès alcooliques entrèrent dans les établissements particuliers et publics de notre pays.

« À Charenton, en 1857, dit M. le docteur Anselmier[1], on compta soixante folies de même origine, et, en 1848, quarante-deux. Les registres de Maréville comptent par centaines les victimes de l’absinthe. M. le docteur Archambault a, lui seul, reçu cent quinze folies de cette nature pendant le séjour qu’il fit à cet établissement. La maison de santé que dirige

  1. De l’empoisonnement par l’absinthe. J. Claye, éditeur.