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aultres vices altèrent l’entendement ; cettuy-ci le renverse et estonne le corps. »

« Les neuf dixièmes des crimes commis dans les Îles Britanniques, déclarait, il y a peu, un des rédacteurs de la Revue de Westminster, ont les tavernes pour source. La vie de famille y est coupée jusque dans ses racines ; les hommes y deviennent pires que des brutes, et les femmes si dissolues, qu’elles ne valent guère mieux que des démons, sous les fatales influences d’un verre de gin ou d’ale. Les sommes dépensées chaque année en boissons enivrantes excèdent tout le montant du revenu national. Écoles, églises, assemblées, clubs, cabinets de lecture, sont dépouillés de la moitié de leurs meilleurs fruits par la passion des stimulants qui éteignent l’amour de la sagesse, de la piété et du devoir. L’ivrognerie