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L’année suivante il a, suivant son tempérament, ou blémi avec des yeux bistrés, des traits tirés, ou rougi avec une figure boursouflée, des regards trop humides. Un lustre après vous ne le reconnaîtrez plus. Le voici enluminé, la face constellée de pustules sanieuses, gras d’une mauvaise graisse, comme dit le populaire, ou le voilà phthisique, sorte de cadavre ambulant, et toujours, dans l’un et l’autre cas, il est dégingandé, toujours il manque d’apporter à sa toilette le soin qu’il avait coutume de lui donner. Déjà vous le trouverez sombre, morose, inquiet. Il trébuche dans la vie. Si vous lui voulez du bien, prenez son bras, entraînez-le quelque part, frappez-le par des émotions fortes, changez-le d’air, de climat ; qu’il voyage, qu’il chasse, qu’il coure, qu’il épuise son corps. Hâtez--