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CINQUIÈME LEÇON
paix de 1763. — projets de townshend. — grenville. — droit de timbre, pamphlet d’otis. — l’impot est voté par le parlement (1765).


La paix de 1763 acheva la victoire de l’Angleterre, et la laissa maîtresse incontestée de l’Amérique du Nord, depuis la baie d’Hudson jusqu’au golfe du Mexique. Pour des hommes d’État, c’était une occasion admirable de relier ce continent à la mère patrie par le lien commun de l’intérêt, du droit et de la liberté.

Mais les hommes d’État de la Grande-Bretagne avaient, en politique et en économie politique, des idées toutes différentes de ces larges conceptions qui amènent une union solide. Assurer le monopole commercial et industriel de la métropole, et pour cela réduire les colonies à la plus étroite dépendance, c’était leur Credo commun, et ce Credo, il faut le dire, était celui de la grande majorité des Anglais. On différait sur le choix des moyens, mais non pas sur le principe. Robert Walpole avait refusé de se mettre la Nouvelle-Angleterre sur les bras, ayant déjà bien assez de sa querelle avec la vieille Angleterre[1] ; Pitt

  1. Coxe’s Life of Walpole, I, 753.