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niaux, en entrant en charge, devaient jurer de faire observer l’acte de navigation, faute de quoi ils étaient privés de leurs offices, déclarés incapables de remplir une fonction coloniale, et amendables de 1 000 livres sterling.

En 1670, Josias Child, dans ses Discours sur le commerce, faisait l’éloge de la frugalité, de l’industrie, de la tempérance de la Nouvelle-Angleterre, du bonheur de ses lois et de ses institutions ; il affirmait que, de toutes les plantations d’Amérique, il n’y en avait aucune qui fût mieux faite pour construire des vaisseaux, ou pour nourrir des matelots, non-seulement à cause de l’industrie naturelle du peuple, mais à cause des pêcheries de morues et de maquereaux. Mais sa conclusion était qu’il fallait bien se garder de laisser les colonies s’accroître au préjudice de l’Angleterre, et que la Nouvelle-Angleterre était la plus préjudiciable de toutes les plantations. C’était aussi l’opinion de Davenant, grand économiste sous le règne de Guillaume III.

En 1719, la Chambre des Communes d’Angleterre déclarait, qu’élever des manufactures dans les colonies, c’était diminuer leur dépendance[1].

En 1732, sur la plainte des chapeliers de Londres qui accusaient les Américains d’exporter des chapeaux en Espagne, au Portugal, aux Antilles, le Parlement rendait un acte qui défendait l’exportation au dehors, le commerce entre plantations, et qui restreignait la fabrication.

  1. Pitkin, I, 101.