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DIX-SEPTIÈME LEÇON
chatham. — franklin à paris. — la fayette.

Tandis que les événements se pressaient en Amérique, et que Washington, obligé de fuir devant l’ennemi, avait presque aussitôt fait un heureux retour à Trenton et à Princeton, sans pouvoir toutefois se faire illusion sur sa faiblesse ni remédier à ce désastreux système d’enrôlement à temps qui lui faisait perdre ses meilleurs soldats au jour du danger, il se passait en Europe des faits qui devaient décider de la victoire des États-Unis. L’opinion commençait à s’éclairer en Angleterre ; la France voyait approcher une rupture, qu’elle avait suivie avec une joie jalouse, et La Fayette, partant pour l’Amérique, emportait les vœux de l’Europe avec lui. Voilà les trois sujets de la leçon d’aujourd’hui.

En Angleterre, la session du Parlement, qui avait commencé le dernier jour d’octobre 1776, continua jusqu’en juin 1777. Comme dans les sessions précédentes, ce fut l’Amérique qui fut le principal objet de la discussion. Suivant l’usage, le discours du roi ne parlait que de la prospérité du pays et de la défaite prochaine de l’Amérique ; il faisait appel à la Providence,