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choisit unanimement en sa place Hancock, riche négociant de Boston, l’âme de la résistance avec Samuel Adams, tous deux signalés comme ennemis par le général Gage, et exceptés de l’amnistie qu’on offrait à la rébellion.

Le Congrès n’avait rien dans ses instructions qui l’autorisât à prendre des mesures décisives, mais les circonstances faisaient de lui un gouvernement de révolution. La guerre civile avait commencé, le sang avait coulé. Quelle que fût l’issue de la lutte, séparation ou réconciliation, le Congrès devenait nécessairement l’organe et le représentant de la résistance.

Dès le début, Hancock saisit le Congrès d’une relation officielle de l’affaire de Lexington, et d’une adresse du Congrès provincial du Massachusetts qui demandait conseil, assistance, et suggérait l’idée qu’il était nécessaire de lever une armée américaine pour défendre la cause commune[1].

En même temps le peuple de la ville et du comté de New-York demandait au Congrès ce qu’il fallait faire lors de l’arrivée des troupes anglaises, qu’on savait en route pour la colonie.

Le 15 mai[2], le Congrès recommanda qu’à l’arrivée des troupes à New-York la colonie restât sur la défensive, aussi longtemps que cela serait compatible avec la sécurité publique ; qu’on laissât les troupes tranquilles dans les casernes ; mais qu’on ne leur permît pas de faire des fortifications, ni de couper les communications

  1. Curtis, I, 31. — Ramsay, Amer. Rev., I, 207.
  2. Ramsay, Amer. Rev., I, 207.