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quoiqu’elles déclarassent nulles et illégales des lois rendues par le Parlement.

« L’assemblée, dit la résolution du Congrès, ressent vivement les souffrances que ses concitoyens du Massachusetts éprouvent par l’effet des actes injustes, cruels et oppressifs du Parlement britannique ; elle approuve la sagesse et la fermeté qui ont dirigé l’opposition à ces mauvaises mesures ministérielles ; elle recommande sérieusement à ses frères de persévérer dans la conduite ferme et modérée qu’expriment les résolutions. En même temps elle espère que les efforts unis de toute l’Amérique du Nord porteront dans l’esprit de la nation britannique la conviction que la politique suivie par l’administration présente est folle, injuste et ruineuse, et qu’il est nécessaire d’en appeler à de meilleurs hommes et à de plus sages mesures[1]. »

Un peu plus tard, le Congrès, informé que le général Gage faisait fortifier l’isthme qui unit Boston à la terre ferme, écrivit au général, pour qu’il eût à suspendre ces travaux inquiétants, et passa une résolution nouvelle qui approuvait l’opposition des citoyens du Massachusetts.

« Si, dit l’assemblée, on emploie la force pour mettre à exécution les derniers actes du Parlement, en ce cas toute l’Amérique doit soutenir les citoyens du Massachusetts dans leur résistance. Quiconque acceptera une fonction, établie par l’acte du Parlement pour changer la forme du gouvernement et violer la Constitution, sera vouée à l’exécration de tous les gens de bien et regardée comme le détestable instrument de despotisme qui se prépare à détruire les droits et les libertés que l’Amérique a reçus de Dieu, de la nature et d’un contrat. »

  1. Pitkin, I, 584.