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« Attendu, dit-elle, que les fidèles sujets de Sa Majesté dans les colonies ont été troublés par diverses rumeurs et annonces d’actes qui les priveraient de leurs droits anciens, légaux et constitutionnels ; et attendu que les affaires de Virginie sont liées à celles de la Grande-Bretagne aussi bien que des colonies voisines, ce qui rend nécessaire un échange de sentiments ;

« Pour écarter l’inquiétude et calmer l’esprit du peuple, il est résolu qu’on établira un comité de correspondance et d’enquête composé de onze personnes (Peyton Randolph, Richard Henry Lee, Patrick Henry, Thomas Jefferson, Dubney Carr, l’auteur de la proposition, etc.).

« Ce comité aura pour fonction d’obtenir la connaissance authentique de toutes les résolutions du Parlement, de tous les actes de l’administration qui peuvent toucher les colonies anglaises ; ainsi que d’établir et d’entretenir une correspondance avec nos sœurs les colonies, de façon à soumettre de temps en temps à l’assemblée les résultats de ces communications.

« Il est en outre résolu que le président de cette assemblée transmettra aux présidents des assemblées des autres colonies copies des susdites résolutions, en les priant de les soumettre à leurs chambres respectives, et de demander qu’on établisse des comités qui communiquent avec les comités de Virginie[1]. »

Sous une apparence pacifique, c’était là une mesure des plus graves, c’était l’union de toutes les assemblées qu’on proposait au moment où Samuel Adams couvrait l’Amérique de comités de vigilance, qui réunissaient tout le peuple des colonies dans un commun sentiment de résistance à la violation de leurs droits.

  1. Pitkin, I, 254.