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tira toute la différence ; moins d’enthousiasme et plus de volonté. La liberté est une œuvre qui ressemble à ces cathédrales qu’élevait le moyen âge : ceux qui les commençaient n’ignoraient pas qu’ils n’en verraient pas la fin. Qu’importe, la foi suffisait à tous ; ils apportaient leur pierre, et pensaient non point à eux, mais à Dieu et à l’avenir. Ces œuvres magnifiques n’ont point de nom, elles n’ont point immortalisé l’architecte, elles ont abrité et consolé vingt générations. C’est là notre œuvre ; portons aussi notre pierre au temple de la liberté, et nous aussi comptons sur l’avenir et sur Dieu.