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« Mais pour la défense de la liberté en vertu d’un principe général, d’un principe constitutionnel, c’est là un terrain où je me sens assuré, où je ne crains personne.

«… Notre pouvoir législatif sur les colonies est un pouvoir suprême. Quand il cessera d’être suprême, je conseillerai à chacun de nous de vendre ses terres et de s’embarquer pour l’Amérique. Quand deux pays sont liés, comme l’Angleterre et ses colonies, sans être incorporés ensemble, il faut qu’il y en ait un qui gouverne. Le plus grand gouverne le moindre, mais de façon à ne point ruiner les principes fondamentaux qui sont communs à tous deux. Si l’orateur ne comprend pas la différence entre les taxes intérieures et extérieures, je n’y puis que faire ; il est trop évident qu’il y a une distinction entre des droits imposés pour régler le commerce, dans l’intérêt commun, et des impôts mis pour lever un revenu.

« On nous demande quand les colonies ont été émancipées. Je désire savoir quand elles ont été asservies.

« On a parlé beaucoup, au dehors, de la force et de la puissance de l’Amérique. C’est un sujet délicat. Dans une bonne cause, sur un bon terrain, la force de l’Angleterre peut écraser l’Amérique. Je connais la valeur de vos troupes, l’habileté de vos officiers. Il n’y a pas une compagnie d’infanterie, avant servi en Amérique, où vous ne puissiez trouver un homme d’assez de science et d’expérience pour en faire un gouverneur de colonie.

« Mais sur le terrain où nous sommes, quand il s’agit d’une grande injustice, votre succès serait hasardeux. Si l’Amérique tombait, elle tomberait comme Samson. Elle embrasserait les piliers de notre État, et en tombant écraserait la Constitution avec elle. Est-ce là cette paix dont vous êtes si fiers ? L’avez-vous faite, non pas pour remettre l’épée au fourreau, mais pour la plonger dans les entrailles de vos concitoyens ? Allez-vous vous quereller ensemble, quand toute la maison de Bourbon est unie contre vous ?…

« Les Américains n’ont pas toujours agi avec prudence et