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colons ont droit à toutes les libertés anglaises ; et que la condition essentielle de la liberté, le droit incontesté de tout Anglais, c’est qu’on ne puisse le taxer que de son consentement donné directement ou par ses représentants.

Ils ajoutent :

Que les colons ne sont pas représentés dans la Chambre des communes, et que par leur situation ils ne peuvent pas l’être ;

Que les représentants des colons ce sont les législateurs qu’ils choisissent, et qui seuls peuvent constitutionnellement établir l’impôt que payera le mandant ;

Que tout impôt payé à la couronne étant le libre don du peuple, il est déraisonnable et contraire à la Constitution anglaise que le Parlement de la Grande-Bretagne donne à Sa Majesté le bien des colons ;

Que le jury est le droit inhérent et l’inestimable privilège de tout Anglais, dans les colonies aussi bien que dans la métropole, et que par conséquent l’acte du timbre et tout autre acte qui étend la juridiction des cours d’amirauté au delà de ses anciennes limites a une tendance manifeste à détruire les droits et les libertés des colons[1].

La déclaration des droits fut suivie d’une adresse au roi et d’une pétition à chacune des deux Chambres. Dans ces trois pièces, rédigées par des hommes aussi remarquables qu’Otis, John Rutledge, Robert Livingston, on trouve la même fermeté, la même sagesse, la

  1. Pitkin, t, I, p. 182 et note 8.