du Massachusetts. Plymouth, c’était la ville fondée par les pèlerins venus sur la Fleur-de-May, le berceau du puritanisme américain.
Après avoir exprimé leur estime et leur amour pour la Constitution anglaise et établi leurs griefs, les habitants de Plymouth disent à leur représentant, M. Forster :
« Monsieur, vous représentez un peuple descendu des premiers planteurs, et qui habite encore la place où ils ont débarqué. Ici a été posé le fondement de l’empire britannique dans cette partie de l’Amérique. C’est de ce faible commencement que les colonies sont sorties et qu’elles ont grandi d’une façon incroyable, surtout quand on considère que tout a été fait sans le secours d’aucune puissance de la terre. Nous nous sommes défendus, protégés, sauvés nous-mêmes, et de la cruauté des sauvages, et de l’adresse et de l’inhumanité de nos ennemis naturels et invétérés, les Français ; tout cela sans impôt de timbre mis sur nos concitoyens pour faire face à nos dépenses.
« Ici a été le premier asile de la liberté ; nous espérons que cette terre lui sera toujours consacrée, alors même qu’elle deviendrait un désert habité par les sauvages et les bêtes de proie. C’est ici que nos pères, dont la mémoire est sainte, ont fui loin de l’esclavage, pour jouir en paix des privilèges qui leur appartenaient, mais dont la violence et l’oppression les dépouillaient dans la mère patrie. Nous, leurs fils, qu’animent les mêmes sentiments et le même amour de la liberté, nous regardons aujourd’hui comme notre premier devoir de vous exprimer nos sentiments sur l’acte du timbre, et sur ses fatales conséquences pour notre pays. Il y va non-seulement du bien-être, mais de l’existence de notre peuple. Aussi nous vous enjoignons d’exercer toute votre influence en ce qui touche l’acte du timbre, sans manquer à l’allégeance que