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Duplan, faiblissant.

Maurice, tais-toi !

Maurice.

Elle a été si bonne pour moi… elle m’a aussi retenu à dîner… un dîner excellent !

Duplan.

Ah !

Maurice.

Et, le soir, nous avons causé du contrat avec son mari… il va le faire rédiger par son notaire… et toute la famille Carbonel doit venir vous voir et l’apporter aujourd’hui même… avec votre petit panier…

Duplan.

Ah ! nous voilà bien ! Et la famille Pérugin qui doit venir aussi aujourd’hui pour prendre connaissance du contrat que j’ai là !

Maurice.

Ah diable !

Duplan.

Qu’est-ce que je vais leur dire ?… C’est ta faute aussi !… Tu tournes comme un écureuil !… Tu veux la blonde, je demande la blonde… bien, on te l’accorde… Le lendemain, ce n’est plus ça… Tu veux la brune, je demande la brune… bien, on te l’accorde !… et voilà que tu retournes à la blonde… et les parents de la brune vont venir… avec ceux de la blonde, quelle journée !… et mon jardinier qui n’arrose pas !… et les pucerons qui mangent mes roses ! Mon Dieu ! quelle journée ! quelle journée !…

Maurice.

Voyons… calmez-vous… Cette fois-ci, c’est sérieux… j’épouserai Berthe ou je resterai garçon !