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Scène XIII

Edgard ; puis Berthe
Edgard, seul.

Comment ! un duel ?… ils vont se battre pour moi ?… C’est colossal !… comment empêcher ?

Berthe, entrant par le fond, très animée, à part.

Ah ! c’est indigne !… Lucie m’a tout raconté… Ce M. Maurice… Je crois que je l’aimais déjà… Oh ! je ne resterai pas une minute de plus !… (Apercevant Edgard.) Ah ! monsieur Edgard !

Edgard.

Mademoiselle Berthe !

Berthe.

Vous ne savez pas où est ma mère ?

Edgard.

Ecoutez-moi !… il s’agit d’empêcher un grand malheur !

Berthe.

Un grand malheur ?

Edgard.

Votre père et M. Pérugin veulent se battre.

Berthe.

Se battre !… Et pourquoi ?…

Edgard, avec une modestie embarrassée.

Mon Dieu… puisqu’il faut vous le dire… c’est colossal !… à cause d’un prétendu… qu’ils ont la bonté de se disputer.