Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/451

Cette page n’a pas encore été corrigée
Duplan.

Tu appelles ça des visites… après y avoir déjeuné deux fois et dîné trois ! Parasite !… pique-assiette !

Maurice.

Mais ce n’est pas une question d’estomac, c’est une question de cœur.

Duplan.

Mais qu’est-ce que tu as à lui reprocher, à cette demoiselle ?

maurice.

Moi ?… je ne lui reproche rien. Seulement, elle est bien blonde.

Duplan.

c’est là ce qui te plaisait.

Maurice.

Et puis elle manque d’expression, de vivacité… elle n’a pas de sang.

Duplan.

Comment, elle n’a pas de sang ?

Maurice.

Ses yeux sont calmes, son front est calme, sa bouche est calme.

Duplan.

Mais elle n’a pas de raison pour se mettre en colère !

Maurice.

Non… mais elle pourrait au moins parler… elle ne sait que répondre : "Oui, monsieur ; non, monsieur" ; enfin, s’il faut vous le dire… je la trouve gnan-gnan !

Duplan.

Gnan-gnan ! qu’est-ce que c’est que ça ?