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Maurice.

Beaucoup… c’est un ami ! je lui dois mes deux oreilles…

Tous.

Comment ?

Plusieurs dames et messieurs sont entrés et sont près de la cheminée. Un valet apporte un plateau.

Maurice, offrant des glaces à madame et mademoiselle Carbonel.

Aimez-vous les histoires de brigands, mademoiselle ?

Berthe.

Oh ! oui ! c’est gentil !

Maurice.

Je vous préviens que celle-ci est très corsée.

Jules.

Ne parlons pas de ça…

Carbonel.

Allez ! allez !

Maurice.

C’était aux environs de Naples… nous étions cinq jeunes gens, dont un médecin sans clientèle, qui s’était ordonné le ciel d’Italie pour cause de santé… Nous voyagions à pied, un âne portait nos bagages, plus une petite pharmacie de voyage qui servait au docteur pour se droguer… et bon nombre de bouteilles de bordeaux, qu’il faisait entrer dans son régime… et que nous nous prescrivions de temps en temps.

Carbonel.

Mais les brigands !

Madame Carbonel.

Chut donc, Carbonel !