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Tacarel.

Je vois ça d’ici… une maison très haute !

Letrinquier.

Et très longue… nous nous comprenons !… Mais permettez-moi d’abord de vous présenter ma sœur… mademoiselle Nina Letrinquier… celle qui a le plus de cheveux…

Les autres dames, offusquées.

Hein ?

Nina se lève, salue froidement et se rassied.

Letrinquier.

Et ma fille Caroline… la plus jolie des six…

Les autres dames, offusquées.

Hein ?

Letrinquier.

Incontestablement !

Caroline se lève et salue Tacarel, qui s’incline ; puis elle se rassied et reprend sa broderie.

Tacarel, à part.

Très gentille !

Caroline, bas à sa tante.

Il n’est pas mal.

Mademoiselle Nina, bas.

Silence !

Letrinquier, indiquant les autres personnes.

Quant au reste… des parents… des cousins… (Tacarel va pour les saluer, il le retient du geste, en disant :) Non ! cela n’a pas d’importance ! (Les invités du fond, qui s’étaient levés, se rasseyent.) Je vais donc vous soumettre un petit plan de mon terrain… que j’ai esquissé moi-même sur un grand carré de papier…