Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/126

Cette page n’a pas encore été corrigée
Lucie.

Oui, mon ami…

Gargaret.

Et l’on voulait le ternir ! lui, le plus fidèle, le meilleur des amis !… Mais tu n’as pas affaire à un ingrat… (Tirant un papier de sa poche.) Tiens, prends ce papier…

Albert.

Qu’est-ce que c’est ?

Gargaret.

Un acte d’association. (Avec émotion.) Albert… veux-tu devenir mon associé ?

Albert.

Mais je ne sais si je dois…

Gargaret.

Je t’en prie… Ma femme t’en prie aussi… (À Lucie.) N’est-ce pas que tu veux bien qu’il soit mon associé ?

Lucie, baissant, les yeux.

Mais… comme tu voudras, mon ami.

Albert.

Allons, puisque vous l’exigez… j’accepte…

Il prend le papier.

Lucie.

Je vous laisse. (À part.) Mais comment a-t-il pu deviner que mon mari était dans l’armoire ?

Elle sort.

Gargaret, à Albert.

Ah ! avant de porter l’acte chez mon notaire… tu le reverras au point de vue de l’orthographe… J’étais pressé… Ainsi, à commandite, faut-il deux t ?…