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n’était pas commode, car, entre nous, vous n’êtes pas bon à grand’chose !

Eusèbe.

Je ne veux pas discuter avec mon bienfaiteur… Voyons votre idée !

Gredane.

Je vous fais passer pour un grand personnage, un riche client.

Eusèbe.

Ça n’a rien d’invraisemblable… Après ?

Gredane.

Vous vous promènerez dans mes trois salons. J’ai trois salons… et vous direz : "Quel génie que ce Gredane !… Il n’y a que lui ! il n’y a que lui !!! "

Eusèbe.

Ah ! farceur !… je vous vois venir !

Gredane.

Quand il y aura du monde !… parce que, quand il n’y aura personne, c’est inutile.

Eusèbe.

Naturellement !… On ne bat pas la caisse dans un coffre à bois !

Gredane.

Ce n’est pas tout !… De temps à autre, vous ouvrirez la bouche, comme ceci… et vous montrerez vos dents.

Eusèbe, montrant ses dents.

Comme ça ?

Gredane.

En criant : "Elles sont toutes fausses ! " Aux dames surtout…