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"Impossible de m’absenter, les affaires reprennent… envoyez-moi l’enfant…" Je n’y croyais pas, à l’enfant ! et, quinze jours après, je recevais la bourriche… (se reprenant) le berceau.

Gatinais.

Voilà une tuile !

Gaudiband.

Je conviens que, dans le premier moment, je fus médiocrement flatté… mais, en regardant ce petit être si rose, si frais, et qui me ressemblait… je me pris à l’aimer…

Madame Gatinais.

À la bonne heure !

Gaudiband.

Je le mis en nourrice, je le mis au collège, je le mis chez l’avoué, et maintenant je voudrais le mettre dans votre famille.

Madame Gatinais.

Comment ! votre filleul ?

Gatinais.

C’est lui qui était dans la bourriche ?

Gaudiband.

Il ignore encore le secret de sa naissance… Je n’ai pas besoin de vous dire qu’après moi il aura toute ma fortune.

Gatinais.

Après tout, ce n’est pas sa faute, à ce garçon… Amène-le toujours, et nous verrons…

Gaudiband, en remontant.

Nous viendrons peut-être un peu tard, parce que dans ce moment - il est très occupé.