Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/369

Cette page n’a pas encore été corrigée


Scène XVI

Gatinais ; puis Julie ; puis Gaudiband, Madame Gatinais
Gatinais, qui a vu Gaudiband.

Est-il bête ! À quoi cela lui sert-il ? Il vient de m’arriver une chose bien extraordinaire… Je suivais le chat dans l’obscurité… Tout à coup, je vois quelque chose de noir s’agiter en haut du mur, j’ajuste ! je tire… et j’entends le chat s’écrier : "Ah ! sapristi !…" C’était un homme ! quelque maraudeur qui venait goûter au raisin de Gaudiband… il doit avoir reçu du sel…c’est une leçon… (Allant remettre son fusil au râtelier.) Ce qui m’inquiète, c’est la noisette.

Julie, entrant par le fond.

Papa ! papa !

Gatinais.

Qu’est-ce que c’est ?

Julie.

Une dépêche télégraphique pour toi.

Elle la lui donne.

Gatinais.

Des nouvelles de mes bagages, sans doute. (Il l’ouvre.) Ah ! mon Dieu ! ma fille ! ma fille !

Julie.

Qu’y a-t-il ? un malheur ?

Gatinais.

Au contraire, un bonheur ! (Appelant.) Ma femme ! Gaudiband ! ma femme !