Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/346

Cette page n’a pas encore été corrigée
Lucette.

Finissez donc ! vous allez me faire renverser mon lait !

Gaudiband.

On te le payera, ton lait !

Poteu.

Parbleu ! le patron te le payera, ton lait !

Lucette.

À quoi que ça vous sert de pincer le monde comme ça ?

Gaudiband.

Tiens ! ça fait plaisir.

Poteu, langoureux.

Ca rend mélancolique !…

Lucette, à Poteu.

Pourquoi que vous roulez des yeux de grenouille ?

Poteu, à part.

Oh ! elle est bête !

Gaudiband, à part.

C’est une grue… la grue de l’innocence.

Lucette.

Ah çà ! je perds mon temps… Vous ne voulez pas de lait ?… je vais le porter chez M. de Blancafort, votre voisin…

Elle remonte au fond.

Gaudiband.

Tu crois qu’il en a besoin !

Lucette, se retournant.

Sûrement… Il a du monde à dîner, des officiers du fort de Montrouge…

Gaudiband.

Très bien !… Je prends les deux boîtes.

Lucette.

Comment ?