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Gaudiband.

Tu le connais ?

Edgard.

Non… c’est-à-dire… je l’ai rencontré dans le monde… J’ai même eu dernièrement l’honneur de faire son whist… Alors, quand il se commet un petit crime, un petit délit… je me permets de lui envoyer des notes, dont il ne se sert pas toujours… mais cela me pose… cela m’affirme…

Gaudiband.

Quel drôle d’état ! Je n’ai jamais songé à m’affirmer.

Edgard.

Que voulez-vous !… c’est ma vocation… j’aime à conclure ; j’adore faire une enquête, traquer le vice et défendre la société.

Gaudiband.

Cher enfant ! (Il l’embrasse avec émotion.) Va… va vite chez l’huissier.

Edgard.

J’y cours !

Il sort par le fond.


Scène IV

Gaudiband ; puis Poteu
Gaudiband, seul.

C’est plus fort que moi… Chaque fois que je l’embrasse, je sens une larme.

Poteu, entrant.

Voilà encore les pigeons dans le jardin !