Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/333

Cette page n’a pas encore été corrigée
Edgard.

Mon ami, entre voisins, à la campagne, ça finit toujours par là.

Poteu.

Ils étaient si amis autrefois ! ils avaient fait ouvrir une porte de communication dans le mur qui sépare les deux jardins… les domestiques en profitaient…

Edgard.

Maintenant elle est murée.

Poteu.

Ils échangeaient des primeurs… des melons… et les domestiques en profitaient.

Edgard.

Maintenant ils échangent par-dessus le mur des trognons de chou et des assiettes cassées. Il paraît qu’ils ont des griefs.

Poteu.

Des bêtises ! M. de Blancafort se plaint du chat de M. Gaudiband, qui vagabonde la nuit et se livre à une musique surexcitante… Il nous a priés de le tenir à l’attache.

Edgard.

À quoi parrain a répondu une lettre très sèche… "Monsieur, commencez par museler vos pigeons, qui viennent s’ébattre dans mon potager et picorer mes petits pois…"

Poteu.

Les Blancafort se plaignent encore des statues de Monsieur.

Edgard.

Ce sont des reproductions de l’antique.