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LEGRAINARD et RÉGALAS.}

Ciel !

RÉGALAS

À qui va-t-elle l’offrir ?

CÉLINE, descendant à gauche du guéridon.

C’est égal… c’est une drôle d’idée de prendre du lait dans la journée. (Elle se dirige vers son père, qui lui fait signe d’offrir la tasse à Régalas.) Monsieur Ernest.

RÉGALAS, à part.

Ça y est ! (Haut.) Merci, mademoiselle. (À part, prenant la tasse.) Mourir de sa main.

LEGRAINARD, prenant la tasse blanche.

À votre santé… aimable jeune homme !

RÉGALAS.

À la vôtre… bon vieillard !

CÉLINE, à part, en remettant le guéridon en place.

Comme ils sont amis maintenant.

LEGRAINARD.

Eh bien, cher bon… vous ne buvez pas ?

RÉGALAS.

C’est que… je n’ai pas bien soif.

CÉLINE.

Oh ! une tasse de lait, ça se boit sans soif.

LEGRAINARD.

Comme dit l’enfant… ça se boit sans soif.

RÉGALAS.

Il m’avait semblé voir une mouche, et vous savez… une mouche… (Portant la tasse aux lèvres.) Allons !