ai parlé… Ah ! mon Dieu ! je l’entends !… il ne faut pas qu’il se doute… (Saluant solennellement.) Monsieur, je vous permets d’aspirer à ma main.
Scène X
Et j’userai de la permission, je vous prie de le croire… Quelle bonne petite nature : franche, naïve, aimante… Je l’ai bien un peu trompée… mais je me corrigerai… c’est décidé, plus de querelles, plus d’affaires d’honneur… Je veux rivaliser de douceur avec le papa Cravachon, qui doit être, d’après les principes qu’il a donnés à sa fille, l’invalide le plus pacifique… On le dit un peu original… j’éviterai de le froisser…
Pour enjôler ce père de famille,
Adoptons des mœurs de couvent,
Je ferais des travaux d’aiguille,
Je consens même à jouer au volant…
Pour ta douceur, beau-père, on te renomme,
De patience, eh bien faisons assaut :
Pour épouser ta fille, s’il le faut,
J’oublierais que je suis un homme.
(Parlé.) Ah ! le voici !
Les poltrons !… ils ont arrangé l’affaire… et maintenant il déjeunent… N’ont-ils pas eu le front de m’inviter !… « Messieurs, je ne déjeune jamais entre mes repas. »