Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Antonin, revenant.

Voilà, monsieur.

Dervières, traversant de gauche à droite.

Un parent, sans doute… Je suis bien bon de m’inquiéter…

Antonin, qui l’a suivi.

Voilà, monsieur. (Dervières se retourne, ils se trouvent face à face.)

Dervières.

Quoi ? que veux-tu ? Tu ne me laisseras donc pas tranquille ? mille tonnerres ! Va-t’en ! mais va-t’en donc !

Antonin.

Oui, monsieur.

Dervières le pousse dehors par les épaules.

Scène VIII


DERVIÈRES, seul.

Par tous les diables !… Allons, bon ; voilà que j’oublie déjà mes recommandations… On m’a pourtant assez sermonné, à Paris… Si vous voulez plaire à la jeune personne, soyez doux, calme, conciliant ; ils croient que c’est facile, quand on a été toute sa vie emporté, brutal, querelleur… vingt-cinq millions !… Bien ! voilà que je rejure ! Allons, c’est dit, il faut que l’on me prenne ici pour un modèle d’aménité… On dit la demoiselle jolie, ça mérite bien quelques sacrifices… Quelqu’un !… attention !…