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Olympe.

Encore !… Vous êtes trop difficile aussi.

Cravachon.

Tiens ! je donne cent mille francs !

Olympe.

Songez donc, mon petit papa, je me fais vieille… dix-neuf ans !… Et voilà le sixième que vous congédiez… Six ! qui en épousent d’autres ! si ce n’est pas affreux !… Il n’en restera plus !

Cravachon.

Puisque je donne cent mille francs, sois donc tranquille. Quand on a un père qui a vu le monde, vois-tu, qui a détrôné des rois… qui a mangé du cheval…

Olympe.

Oh ! là-dessus, vous savez bien que tous les jours j’écoute et j’admire… Mais… (Câlinant.) dites donc, petit papa, si vous me les présentiez, peut-être que mes avis…

Cravachon.

Une entrevue !… il ne manquerait plus que ça !…

Olympe.

Alors, tâchez qu’ils vous plaisent…Toutes mes amies de pension ont des maris.

Cravachon.

Tu appelles ça des maris, toi !… tu t’y connais… ce sont des… Ça fait pitié !… Un peu de patience, et nous t’en aurons un… comme je l’entends.

Olympe.

Et comment l’entendez-vous ?

Cravachon.

Comment ? sacrebleu !… Je voudrais là… un… mor-