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Suzanne.

Sont modestes… cent francs par mois… mais il y a les cadeaux.

Jean.

Les cadeaux de Madame ?

Suzanne, légèrement. - Mais non !… imbécile !

Jean.

Ah ! (À part.) Décidément, c’est une cascadeuse… mais, si elle n’a que deux ou trois connaissances… je fermerai les yeux sur les autres. (Haut.) Pardon, j’aurais encore quelque chose à demander à Madame.

Suzanne.

Quoi ?

Jean.

Comme oncle… est-on habillé ?

Suzanne.

Entièrement… Il y a, dans cette chambre, un vêtement tout neuf que je venais de faire faire pour le commandeur… vous êtes à peu près de la même taille… J’ai pour ami un secrétaire d’ambassade qui avait fait obtenir à mon oncle… une décoration étrangère, et, puisqu’elle est restée après l’habit… vous la garderez.

Jean.

Une décoration ?… Je tâcherai de m’en rendre digne.

Suzanne.

Ah ! j’y pense ! vous ne pouvez continuer à vous appeler Jean… L’oncle Jean… ça sonne mal.

Jean.

Mon Dieu ! je sonnerai comme Madame voudra.