Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 07.djvu/191

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Pomadour, dans la maison.

C’est ignoble ! c’est révoltant !

Courtin.

Pomadour ! À qui en a-t-il ?

Piget.

Il cause avec sa femme.

Pomadour, paraissant sur le seuil de la maison et à la cantonade.

Polisson !… oui, polisson ! (À Courtin.) Eh bien, il est gentil, ton invité !

Courtin.

Quoi donc ?

Pomadour.

J’entre pour demander de la bière… et qu’est-ce que je vois dans le vestibule ? M. Adolphe, l’ignoble Adolphe !… qui tenait les deux mains de ma femme… comme ça… et qui l’embrassait de force.

Courtin.

Allons donc ! Pas possible !

Piget.

C’est un peu fort.

Pomadour.

En voilà un invité ! (À Courtin.) Pourquoi m’as-tu amené cet animal-là ? Je ne le connais pas, moi.

Courtin.

Une pareille inconvenance ! Mon ami, je suis désolé !

Pomadour.

À ma vue, il s’est sauvé dans sa chambre… et il a bien fait !… Mais ça ne se passera pas comme ça… Il me faut une explication.