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Auguste

Monsieur… j’oserai vous adresser une petite requête… je connais une femme de chambre à placer.

Ernest

Justement j’en cherche une.

Auguste

Elle coud, elle repasse, elle raccommode… elle touche même un peu du piano…

Ernest, effrayé

Hein ?

Auguste

Quand les maîtres sont sortis… Elle s’appelle Julie…

Ernest

Tiens ! J’en ai connu une… qui louchait…

Auguste

Celle-là ne louche pas… elle a un œil qui implore… mais elle ne louche pas… Quant aux renseignements, monsieur peut s’adresser à madame la comtesse de Pertuisan…

Ernest

Ma tante !… Ah ! C’est la Julie qui était chez ma tante !… une grande… belle fille…

Auguste

Superbe.

Ernest

Eh bien ! Mon ami, c’est impossible !

Auguste

Pourquoi ?

Ernest

Ma tante l’a renvoyée parce qu’elle s’est aperçue de notre liaison… ne parle pas de ça à ma femme !