Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/67

Cette page n’a pas encore été corrigée
Jobelin.

Une fois, deux fois, trois fois !

Berthe.

Oui !

Jobelin.

Eh bien, laisse-nous… je vais lui parler !

Berthe, elle remonte à la porte de droite.

Ah ! que vous êtes gentil !

Jobelin.

Promène-toi dans le jardin… je t’appellerai…

Berthe, sortant à droite.

Comme il va être heureux !


Scène II

Jobelin, Ernest
Jobelin, posant son chapeau sur un meuble.

Cet entretien doit être grave. (Il prend la chaise à gauche de la cheminée et se place en face d’Ernest.) Mon cher Ernest… interrogez votre cœur et répondez-moi sans ambages… Ah ! non ! il dort, je vais le réveiller ! (Il frappe plusieurs petits coups sur la gouttière. Ernest fait un grognement, mais ne se réveille pas.) Après ça, si je le réveille, il sera de mauvaise humeur… et la négociation pourra manquer… Attendons-le. (Il se lève et vient en scène.) Moi aussi, je me suis endormi, une fois, avec un aquarium sur les bras… mais j’avais un motif. Cet aquarium me venait de Mélanie, j’avais eu l’imprudence de dire en passant devant le bassin des Tuileries : "Dieu, les beaux poissons rouges ! " Et, le soir même,