Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/391

Cette page n’a pas encore été corrigée

pêcher à la ligne. (Se retournant et apercevant Gaudin.) Eh bien, qu’est-ce que tu veux ?

Gaudin.

Monsieur, votre raie est défaite.

Bougnol.

Bah ! à la campagne !… Va me chercher mes lignes.

Gaudin.

Oh ! un cheveu blanc !

Il approche la main.

Bougnol, vivement.

Ne l’ôte pas !… on dit que ça en fait pousser d’autres !…

Gaudin, à part.

Encore manqué !

Bougnol.

Dépêche-toi !… (Se levant.) Moi, je vais amorcer.

Gaudin, à part.

Il s’en va !… il emporte mes quarante francs ! (Haut.) Monsieur !

Bougnol.

Quoi ?

Gaudin.

Il y a une chose que je voulais vous demander à l’occasion de votre mariage… ça me rendrait bien heureux…

Bougnol.

Quoi ?

Gaudin.

Je n’ose pas… c’est si bête d’être sentimental comme ça !…

Bougnol.

Voyons, qu’est-ce que tu veux ?