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OCTAVE.

Quoi !

POTFLEURY.

La veuve ! Elle a dit oui ! Elle m’a donné sa main à baiser… et je l’ai embrassée jusqu’au coude !… Tu avais raison ! Elle a des bras olympiens !…

OCTAVE.

Heu ! heu !

POTFLEURY.

Olympiens !… je maintiens le mot ! Le diable m’emporte je crois que me voilà amoureux !

OCTAVE.

Allons, bien ! calmez-vous ! voyons, calmez-vous ! c’est changé !

POTFLEURY.

Qu’est-ce qui est changé ? — Sa rue passe à gauche ?

OCTAVE.

Un procès… un testament vicieux… qui peut être cassé.

POTFLEURY.

Cassé !… Eh bien ?

OCTAVE.

Il ne faut pas brusquer la chose… temporisez… temporisez !…

POTFLEURY.

Ah çà ! est-ce que tu te moques de moi ? tu m’allumes !… tu m’éteins… je ne suis pas un quinquet.

OCTAVE.

Mais si la veuve est ruinée !

POTFLEURY.

Eh bien, après ? Je ne l’épouse pas pour son argent.