Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/268

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

GREFFÉ.

De l’horticulture ?

POTFLEURY.

Je vais droit au but… Monsieur, en ma qualité de père, j’ai l’honneur de vous demander la main de votre fille pour mon fils Octave.

GREFFÉ, étonné.

Hein ?… comment ?

POTFLEURY.

Octave a cent mille francs du bien de sa mère, et on prétend qu’il les a triplés… je ne vous dirai pas comment ; mais ça vous est égal ?…

GREFFÉ.

Trois fois cent !…

POTFLEURY.

Ça fait trois cents… oui, monsieur…

GREFFÉ, à part.

Trois cent mille francs… et je n’en donne que vingt-cinq ! (Haut.) Pardon… vous êtes bien sûr que M. Octave aime ma fille ?

POTFLEURY.

Il en est fou !

GREFFÉ.

Puisque c’est comme cela… je ne dis pas non… si monsieur votre fils est un homme d’ordre, d’économie…

POTFLEURY.

Lui ?… il ramasserait une épingle dans le macadam.

GREFFÉ.

Moi, je suis de même… et ma fille aussi !