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POTFLEURY, à part.

Ça coûte dix sous !…

CADET.

Oui… je sais… Monsieur m’a donné une leçon ce matin pour le tenir sans l’abîmer… comme ça !…

OCTAVE.

C’est bien ! on ne te demande pas cela !… Donne-moi mes paires de gants ?

CADET, tirant deux paires de gants de la poche da paletot.

Une… et deux !… et celle que vous avez… ça fait trois !

Il remonte.
POTFLEURY.

Pourquoi trois paires de gants ?

OCTAVE.

Celle que j’ai dans les mains est très-fraiche… elle est toute neuve !

POTFLEURY.

Parbleu ! la mienne aussi est neuve !

OCTAVE.

Dans dix minutes, quand j’aurai salué la maîtresse de la maison… et fait le tour du salon, (Montrant une autre paire de gants.) je mettrai celle-ci.

POTFLEURY.

Tiens ! elle est fanée !

OCTAVE.

Oui !… et, dans une heure, quand on passera les rafraîchissements, les fruits glacés… les choses qui poissent… (Montrant une autre paire de gants.) je mettrai celle-là !

POTFLEURY.

Elle est sale !