Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 06.djvu/253

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MADAME DE BOISROSÉ, vivement.

Nous avons le temps !

DUTILLET.

Cela ne peut manquer d’arriver bientôt.

FRUCTUEUX.

Je crois bien ! avec cinq cent mille francs de dot !

MADAME DE BOISBOSÉ.

Mais taisez-vous donc ! il n’est pas nécessaire de crier ça !

FRUCTUEUX.

Tiens ! ça attire !… c’est comme pour les appartements, si on ne mettait pas l’écriteau !…

ROSINE.

Oh ! papa !

MADAME DE BOISROSÉ.

Ce ne sont pas les demandes qui manquent à ma fille… il s’est déjà présenté sept prétendants.

Elle remonte avec Dutillet.
MIRANDA.

Le septième, M. Jules Champein, était même un jeune homme… très-bien !… un officier d’artillerie.

FRUCTUEUX.

Et pourquoi ce mariage a-t-il manqué ?

MIRANDA, à demi-voix.

Oh ! parce que ma mère a deux mouvements, un bon et un mauvais… le bon, c’est de dire oui… le mauvais, c’est d’ajouter : « Monsieur, nous causerons… » Elle cause le lendemain ; je ne sais pas ce qu’elle dit, mais le prétendu ne reparaît plus !

TOUS.

Oh !