Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/38

Cette page n’a pas encore été corrigée
Blanche.

Je crois que oui !…

Léonida.

Ah ! c’est singulier…

Blanche.

Pourquoi donc ?

Léonida.

Blond et notaire ! c’est bien fadasse !

Blanche, étonnée.

Comment ?

Léonida.

Après ça, tu es blonde aussi… vous mènerez tous les deux une vie calme et sans orages… comme deux moutons qui paissent dans la même prairie.

Blanche, piquée.

Deux moutons ! M. Félix est un jeune homme charmant ! très spirituel ! il vient d’avoir une idée délicieuse…

Léonida.

Lui ?

Blanche.

C’est d’employer l’argent de la cagnotte à donner un bal.

Léonida.

Un bal ? (À part.) Une idée blonde !

Blanche.

Demain… mardi gras.

Léonida.

Demain ?… (À part.) C’est impossible !… mon rendez-vous !