Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/344

Cette page a été validée par deux contributeurs.

GAILLARDIN, à part, contemplant madame de Rouvres, qui s’arrange devant la glace.

Est-elle gentille !… elle a rattaché sa petite jarretière rose… sournoisement.

UN INVITÉ, à madame de Rouvres.

Madame…

MADAME DE ROUVRES.

Volontiers, monsieur…

GAILLARDIN.

Lumineuse !… lumineuse !

Madame de Rouvres sort avec son cavalier
JULIE, à Gaillardin.

Eh bien, que regardez-vous là ?

GAILLARDIN, à Julie.

Madame, l’instant est solennel… nous touchons à une crise…

JULIE.

Ah ! mon Dieu !

GAILLARDIN.

Retirez-vous le mot ? Je vous conseille de retirer le mot.

JULIE.

Ah ! une scène de ménage en plein bal !… je ne vous inviterai plus !

GAILLARDIN.

Ne raillez pas !… ne raillez pas !… vous ignorez…

UN MONSIEUR, paraissant à la porte de la salle de jeu.

On demande un rentrant à la bouillotte…

JULIE, à Gaillardin.

Allons, monsieur… la bouillotte a été inventée pour les maris grognons… qui ne dansent pas…