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CHŒUR.
AIR des Pages du duc de Vendôme :
Ah ! ne redoutez point ces fleurs.


Voyez, voyez, partout des fleurs !
Leur éclat qu’on admire,
En vain, à vos dépends conspire,
Près de nos danseurs.
Ce soir, à nos dépends conspire.
Près de vos danseurs.

UN DOMESTIQUE, annonçant.

Madame de Rouvres !

JULIE, allant au-devant de madame de Rouvres

Laure !… Eh bien, seule ?

MADAME DE ROUVRES.

Mon mari a été forcé de partir ce matin pour affaires.

UN DOMESTIQUE, annonçant.

M. Ribouté

JULIE.

Ah ! notre cher notaire… Eh bien, et madame Ribouté ?

RIBOUTÉ.

Elle a sa migraine… ça lui a pris au moment où le facteur sortait…

JULIE.

Une mauvaise nouvelle, peut-être ?

RIBOUTÉ.

Non… c’est une lettre de Saint-Germain en Laye, de notre cousin, le dragon… Il viendra peut-être nous demander l’hospitalité ce soir… Ce pauvre garçon ! il n’a pas de chance… chaque fois qu’il vient, je suis obligé de sortir… mais ça ne l’empêche pas de venir… c’est une bonne naturel… Ah ça ! je ne vois pas Gaillardin ?…