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Scène V.

GAILLARDIN, JULIE, puis JOSEPH.
JULIE, entrant. — Apercevant Gaillardin

Ah ! pardon… je vous croyais parti…

Elle fait un mouvement pour se retirer.
GAILLARDIN.

Ce salon est commun… vous pouvez rester.

JULIE.

Vous êtes trop bon…

GAILLARDIN.

J’ai reçu tout à l’heure votre lettre d’invitation.

JULIE.

Et moi votre carte…

GAILLARDIN.

Je ne sais comment vous remercier d’avoir bien voulu songer à moi.

JULIE.

C’est tout naturel… un voisin !

Ils se rapprochent.
GAILLARDIN.

Ah ! c’est comme voisin ?… Vous vous êtes dit : « Je donne un bal, il faut que j’invite mon petit voisin ! »

JULIE.

Vous êtes un excellent valseur…

GAILLARDIN.

On le dit… (Avec galanterie.) Mais je n’aurai pas l’honneur de vous inviter, madame.