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dame sont rentrés ensemble… ils étaient tout rouges.. M. Gaillardin m’a crié : « Joseph, laissez-nous !… » Ils sont restés seuls, et, après la conférence, monsieur m’a dit : « Vous n’êtes plus au service de madame, vous êtes au mien… (Indiquant la droite.) Voici mon appartement ; vous y porterez mes rasoirs et mon bonnet de nuit… »

ANNETTE.

De son côté, madame m’a adressé ces simples mots ! « Je vous défends de prendre les ordres de monsieur… » Et elle a fait poser un verrou de sûreté à sa chambre.

Elle indique la gauche.
JOSEPH.

Côté de monsieur !…

ANNETTE.

Côté de madame !…

JOSEPH.

Quant à ce salon, il est commun !…

ANNETTE.

C’est la frontière !…

JOSEPH.

Nous le faisons de compte à demi… chacun deux fauteuils…

ANNETTE.

Et le divan ?

JOSEPH.

Il est neutre… et les neutres ne doivent jamais être battus.

Il le frappe, il en sort une poussière effroyable. Coup de sonnette.
ANNETTE.

On sonne…