Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/29

Cette page n’a pas encore été corrigée
Colladan.

C’est bête ! mais je suis ému…

Champbourcy, prend le marteau et s’arrête.

Pristi ! que ma dent me fait mal !

Il dépose la corbeille et le marteau sur la table de jeu.

Colladan.

Voulez-vous que je vous indique un remède ? Vous prenez une taupe vivante… une jeune taupe de quatre à cinq mois.

Tous trois ont quitté la table et prennent la scène.

Champbourcy.

Mais comment voulez-vous que je reconnaisse ça ?

Colladan.

Ah ! ça vous regarde !

Cordenbois.

Prenez donc tout simplement ce soir, en vous couchant… une gorgée de lait que vous garderez toute la nuit dans la bouche, sans l’avaler.

Champbourcy.

Mais si je m’endors ?

Cordenbois.

Ca ne fait rien… dormez… seulement n’avalez pas.

Baucantin, debout, à la cheminée.

Pourquoi ne consultez-vous pas un médecin ?

Champbourcy.

Mais il n’y en a pas à La Ferté-sous-Jouarre… C’est le maréchal qui opère…