Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 05.djvu/212

Cette page n’a pas encore été corrigée
Madame de Sainte-Poule.

Comment ?

Beautendon, qui a mis sur les bras de Godefroid les objets dont il était chargé.

Non ! non ! (Prenant le bout de la perruque que tient madame de Sainte-Poule, en croyant lui prendre la main, et la présentant.) Madame de Sainte-Poule, la meilleure amie de la famille ! Madame Marcasse… la meilleure amie de la famille.

Madame de Sainte-Poule, saluant, tenant toujours les bottes et la perruque.

Madame…

Théréson, à madame de Sainte-Poule, indiquant les bottes.

Vous faites le commerce ?…

Madame de Sainte-Poule.

Hein ?

Beautendon, vivement.

Madame est rentière !

Il débarrasse madame de Sainte-Poule.

Théréson.

Rentière ?… c’est donc ça que vous êtes grasse à lard !

Madame de Sainte-Poule.

Grasse à lard !

Beautendon, vivement, bas à madame de Sainte-Poule.

Ne faites pas attention… une locution du Midi !…

Théréson, à madame de Sainte-Poule.

Ma chère amie… je ne vous renvoie pas… mais je suis venue de Marseille pour causer avec Beautendon… Ainsi… adieu, bonne brise !

Madame de Sainte-Poule, à part.

Bonne brise ! c’est un matelot que cette femme-là !