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deux heures en haut de l’Arc de triomphe… je n’en suis descendu que lorsque le gardien m’a dit qu’on allait fermer le monument… Je n’ai vu personne ; ce n’est pas gentil !… quand on convient de manger une cagnotte, on ne doit pas la manger les uns sans les autres… je m’en expliquerai avec Champbourcy, ce soir, au chemin de fer… nous devons prendre le dernier train.


Scène V

Cordenbois, Cocarel ; puis Joseph
Cocarel, entrant du fond, très préoccupé. À part.

Neuf heures ! et Léonida n’arrive pas ! (Apercevant Cordenbois.) Ah ! vous voilà !

Cordenbois.

Je suis en retard ?…

Cocarel.

Non !… c’est la demoiselle… (L’examinant.) Ah ! très bien… le gilet a du style.

Cordenbois.

N’est-ce pas ?

Cocarel.

Ne bombez pas autant la poitrine… vous bombez trop.

Cordenbois.

Je ne bombe pas exprès… c’est la ceinture… (Se reprenant.) C’est la nature.

Cocarel, respirant l’air.

Quelle drôle d’odeur ! vous ne sentez pas ?