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Sabouleux, regardant Suzanne avec orgueil.

Mais regarde-la donc… Est-elle fleurie !… A-t-elle des jambes ! a-t-elle des bras ! est-elle solide !… À la renommée des omelettes, voilà ce qu’on fait des enfants !

Pépinois, à Sabouleux en plaçant une chais au milieu du théâtre.

Mettez-vous là !…

Suzanne, le poussant sur la chaise.

Assiste-toi !

Elle lui noue une serviette autour du cou.

Pépinois, tout en repassant son rasoir.

Ousqu’est donc votre autre nourrisson ?

Sabouleux.

Toto ?

Pépinois.

Oui.

Sabouleux.

Je l’ai prêté au cousin Sabouleux… pour faire les foins… Il m’avait prêté son âne, alors je lui ai prêté Toto.

Pépinois.

Pristi ! quel bon état que d’être nourrice ! (S’apprêtant à lui mettre du savon.) Fermez les yeux !

Suzanne, vivement.

Moi ! moi ! laisse-moi mettre le savon ?

Pépinois.

Ne touchez pas, mademoiselle ! ne touchez pas !

Sabouleux.

Puisque ça l’amuse !

Pépinois.

Ah ! je veux bien, moi ! qué que ça me fait ? je vais me