Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/200

Cette page n’a pas encore été corrigée
Thibaudier.

Eh bien, puisqu’il me laisse le choix, je lui offre la loge !

Cécile.

Oh ! petit père !

Thibaudier.

Ne cherche pas à m’attendrir !…

Cécile.

Vous qui m’aimez tant !

Thibaudier.

Non, mademoiselle ! je ne vous aime pas… tant que ça !

Cécile, le câlinant.

Oh ! je le sais bien !

Air de Broskovano (Deffès)

Vous n’aimez pas votre Cécile,
Vous ne voulez pas son bonheur.
Vous supplier est inutile,
Rien ne peut toucher, votre cœur.
Mon malheur, j’en suis bien certaine,
Voilà votre vœu le plus doux,
Et je n’ai droit qu’à votre haine,
Pour tout l’amour que j’ai pour vous.

Thibaudier, à part.

Est-elle gentille ! (Il l’embrasse.) Mais qu’est-ce que tu veux que je dise à M. Garadoux ?

Cécile.

Oui… je comprends… votre timidité !

Thibaudier.

Comment ! ma timidité ? mais je ne suis pas timide !

Cécile.

Oh ça !